Pourquoi s’intéresser aux zones arides, semi-arides et méditerranéennes ?
Elles existent sur tous les continents et représentent aujourd’hui environ un tiers des surfaces émergées de notre planète. Et malgré les difficultés de la vie quotidienne dans ces régions, les hommes ont su s’y adapter et pour cela ils ont développé depuis des milliers d’années des stratégies très différentes. Ceci explique qu’aujourd’hui environ un quart de l’humanité habite ces régions considérées comme défavorisées. L’aridité est donc une forte contrainte mais pas une malédiction. Mais même avec les progrès techniques, il ne faut pas sous-estimer la violence et l’impact des sécheresses majeures, comme en 1877-79 dans le Nordeste brésilien ou dans les décennies 1970 et 1980 au Sahel.
Encore plus qu’ailleurs sur terre, la gestion de l’eau est un enjeu fondamental pour l’avenir de ces régions et l’exploitation de l’eau pour l’agriculture représente souvent la part la plus importante des prélèvements. C’est pourquoi ARID s’intéresse à toutes les dimensions de l’eau (ressources et usages, surface et souterrain, physique et symbolique, économique et culturelle), avec un intérêt particulier pour les milieux ruraux.
Qui sont les membres d’ARID ?
Les chercheurs travaillant sur les ressources en eau des zones semi-arides sont souvent dispersés, voire isolés, géographiquement et thématiquement. Ils ont accumulé des expériences très variées, du fait de la diversité des situations environnementales, humaines et économiques qu’ils rencontrent. Le réseau ARID a été construit pour leur permettre de confronter ces expériences et ces approches scientifiques multiples. Ce croisement de connaissances entre régions et continents va enrichir leur réflexion et leur permettre d’apporter des réponses plus subtiles aux questions posées par la société et les gestionnaires de l’eau dans leurs différents pays.
Au-delà du noyau initial de ses fondateurs (hyperlink page Partenaires), ARID est en contact avec de nombreux autres chercheurs, d’autres pays et d’autres institutions, et leurs compétences et expériences sont également appréciées.
Comment contribuer à la recherche ?
ARID n’a pas les moyens de financer des programmes de recherche mais il contribue à la recherche en suscitant des questions nouvelles par la multiplication critique des points de vue sur une question ou une situation donnée, et notamment grâce à des regards extérieurs venant d’autres continents ou disciplines. Une autre plus-value attendue doit venir d’une meilleure circulation de l’information entre les membres d’ARID, ce qui leur permettra de participer ensemble à des actions de recherche initiées ailleurs.
Comment développer les activités du réseau ?
Le but principal d’ARID est de favoriser les échanges entre des chercheurs, enseignants et étudiants très éloignés, mais ARID ne se limite pas au monde académique. Parce que la réalité du terrain implique des gestionnaires et de très nombreux autres acteurs et utilisateurs de l’eau, il faut que nos réflexions soient largement ouvertes. C’est pourquoi tous ceux qui veulent participer à nos échanges et les enrichir de leurs propres expériences sont les bienvenus
Comment diffuser nos réflexions ?
Nous voulons d’abord toucher les jeunes générations qui devront participer à la meilleure gestion des ressources en eau des zones semi-arides dans les prochaines décennies. C’est pourquoi nous allons développer un ensemble de ressources numériques (hyperlink page Formation) accessibles librement, pour les aider dans la découverte de la complexité des liens entre composantes environnementales, humaines et techniques et la diversité des évolutions observées. Mais ces ressources numériques ne sont pas restreintes au monde académique : elles peuvent largement intéresser les professionnels en activité, qui veulent aller au-delà de leur horizon quotidien, et aussi le grand public.